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Une ordonnance royale autorise en 1824 le négociant Rigobert Pailla, associé au régisseur en verrerie Herman Eugène Collignon, à fonder une verrerie produisant des bouteilles et du verre à vitre. La production se spécialise en verrerie noire et élabore des modèles de champenoises. Devenue Clavon-Collignon en 1866, la verrerie s’étend et se modernise tout au long du XIXe siècle. Les alliances familiales assurent la pérennité du site. La qualité de la production est récompensée par une médaille d’argent lors de l’exposition universelle en 1878 pour une champenoise peinte et émaillée. Durant l’occupation allemande, la production ralentit. Certains bâtiments sont transformés en prison et en écuries. Restée intacte au sortir de la Première Guerre mondiale, l’activité s’amplifie pour une courte durée. La verrerie n’a pas su moderniser son outil de production faute de dommages de guerre contrairement à certains de ses concurrents. La fabrication cesse en 1921. Quatre ans plus tard, la verrerie est vendue à Georges Parant, formé comme maître-verrier à la verrerie de Quiquengrogne. Dès son arrivée, il réoriente la production vers le flaconnage, secteur en plein expansion et travaille pour des marques comme Chanel, Guerlain ou encore Lancôme. La verrerie occupe 155 employés en 1936. L’installation de machines semi-automatiques améliore le rendement. L’usine ferme le 15 mai 1940, après la mobilisation de G. Parant dans l’armée de l’air en 1939, puis comme résistant en juin 1944. Elle ne reprendra son activité qu’en 1945. La mort tragique de Mr. Parant en 1956 et l’arrivée du plastique annonce le déclin de la verrerie semi-artisanale qui s’éteint définitivement en 1977. La partie du site occupée par la halle verrière, rachetée par la ville de Trélon en 1979, abrite aujourd’hui un site de l’écomusée de l’Avesnois : l’Atelier-Musée du verre. Les autres bâtiments, propriété de l’association Traits d’Union depuis 1985, sont occupés par un ESAT, le Bol’vert.