Que reste-t-il aujourd’hui du riche passé verrier de l’Avesnois-Thiérache ?
Les premières traces d’implantation d’une proto-industrie verrière remontent au XVe siècle. Ces verreries forestières destinées à la fabrication du verre à vitre puis de bouteilles fonctionnent sur le modèle du gentilhomme verrier — artisan verrier anobli en raison de son savoir-faire rare et disposant de privilèges – jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.
Dès le XVIIIe siècle, les verreries s’ouvrent vers de nouveaux marchés avec la fabrication de bouteilles champenoises. Fort de leur expérience et de l’arrivée du chemin de fer, des industriels investissent, dès le début du XXe siècle et jusque dans les années 1960, dans des secteurs en plein essor, comme la parfumerie et les cosmétiques.
Mais les crises successives, la concurrence grandissante et l’arrivée de nouveaux matériaux auront raison de nombreuses verreries du territoire. De ce riche passé verrier subsiste encore la verrerie de Boussois, née d’une initiative industrielle franco-belge sous l’égide d’Hector Despret depuis toujours spécialisée en verre plat, sans oublier la verrerie de Momignies spécialisée en flaconnage, située à quelques pas de la frontière belge.